Biographie:Jacques Deray, né Jacques Desrayaud le 19 février 1929 à Lyon 3e, et mort le 9 août 2003 à Boulogne-Billancourt, est un réalisateur de cinéma français. Spécialiste des films policiers, il connait son âge d'or dans les années 1970 en faisant tourner Alain Delon ou Jean-Paul Belmondo. Jacques Deray débute comme acteur dans de petits rôles au cinéma. Devenu assistant en 1953, il travaille notamment avec Gilles Grangier, Luis Buñuel et Jules Dassin. Il aborde la réalisation en 1960 avec Le Gigolo, drame psychologique interprété par Alida Valli et Jean-Claude Brialy. Son deuxième film, Rififi à Tokyo (1963), film policier entièrement tourné au Japon, reçoit une critique très favorable sans pour autant connaître un réel succès public. Mais Deray y confirme ses qualités d'habile technicien de la mise en scène pour films de genre, en particulier policier. Il faut attendre 1969 et le succès de La Piscine pour que Deray soit considéré comme un cinéaste populaire de premier ordre et que débutent ses longues collaborations avec l'acteur Alain Delon et le scénariste Jean-Claude Carrière. La Piscine est un sombre drame psychologique dans lequel Delon incarne un écrivain médiocre. Sont aussi présents Romy Schneider, Maurice Ronet et Jane Birkin. Presque 40 ans plus tard, La Piscine fera l'objet d'un remake réalisé par Luca Guadagnino. Le film suivant que signe Deray, Borsalino, est produit par Alain Delon et réunit Delon et Jean-Paul Belmondo, qui sont alors les deux vedettes les plus populaires de France. Film assez violent, surtout dans le contexte du cinéma français de l’époque, Borsalino est une évocation de la pègre marseillaise des années 1930. Le film, qui s'inspire du livre Bandits à Marseille d'Eugène Saccomano, sera le plus grand succès populaire de Deray tant en France qu'au niveau international. Aux Etats-Unis, Borsalino sera en nomination pour le Golden Globe du meilleur film étranger. Deray aborde une veine plus intimiste avec Un peu de soleil dans l'eau froide, une adaptation d’un roman de Françoise Sagan dans laquelle les rôles principaux sont tenus par Claudine Auger et Marc Porel. On note aussi la présence d’un Gérard Depardieu alors quasi débutant. Deray signe aussi Doucement les basses, une des rares comédies de sa carrière. Le film met à nouveau en vedette Alain Delon et aborde par la bande le thème du célibat des prêtres. Doucement les basses fait face à une critique très moyenne et, malgré la présence de Delon, connait un succès tout juste passable. Deray effectue un retour au polar avec Un homme est mort, long-métrage entièrement tourné aux États-Unis. Jean-Louis Trintignant y incarne un tueur à gages pourchassé par un collègue. Il signe aussi une suite de Borsalino, Borsalino & Co, dans laquelle seul Delon apparait. Le film n’a pas le même impact que son prédécesseur. Parmi ses autres films notables de cette époque, on compte Flic Story, qui relate la traque du gangster Émile Buisson par le policier Roger Borniche et Un papillon sur l'épaule, polar kafkaïen mettant Lino Ventura en vedette. ... Source: Article "Jacques Deray" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.