Biographie:André Cayatte, né le 3 février 1909 à Carcassonne et mort le 6 février 1989 à Paris, est un écrivain et réalisateur français, avocat de formation. Il a également publié des poésies sous le pseudonyme d'Armand Tréguière. À partir de l'évocation de faits divers réels, son œuvre cinématographique interpelle le spectateur sur des sujets de société, la corruption, l'abus de pouvoir, la délation, la pédophilie, l'euthanasie, la chirurgie esthétique, la bombe atomique, la réconciliation franco-allemande, la peine de mort, etc. Fidèles au non-conformisme littéraire de sa jeunesse, ses trente films, dont de nombreux succès malgré une censure récurrente, mettent ainsi en procès une société en voie de déshumanisation et forment un unique plaidoyer contre tout ce qui dans la modernité condamne l'individu, spécialement le système judiciaire et le conformisme dont il se soutient. Ses nombreux détracteurs (les «jeunes turcs des Cahiers du Cinéma») ont qualifié son cinéma de «films à thèses». André Jean Cayatte est né à Carcassonne (Aude) le 3 février 1909 de Louis Cayatte et Marthe Béteille. Ses parents habitent dans la bastide Saint-Louis au-dessus de l'épicerie en gros qu'ils tiennent près de la place centrale de la préfecture de l'Aude, à l'angle de la rue Pinel et la rue Denisse. Le père, qui était natif de Dinan (Côtes-d'Armor), avait trouvé épouse huit ans plus tôt à Carcassonne. André Cayatte ne se défera jamais de son accent du Midi et reviendra régulièrement dans son Languedoc natal. Il a quinze ans, en 1924, quand son cousin l'abbé Séverac, nouvel aumônier des prisons à Carcassonne, est chargé d'assister un condamné à mort qui avait clamé jusqu'au bout son innocence. Le jeune prêtre, qui avait en vain supplié qu'on le démette de cette mission, ne dort pas de la nuit et s'effondre quand la tête tombe dans le panier; il ne s'en remet pas, dépérit et meurt deux mois plus tard. Dès lors, André Cayatte n'aura de cesse de militer contre «l'imbécile peine de mort». L'ensemble de son œuvre sera un long plaidoyer pour une justice plus humaine et moins aveugle, un réquisitoire contre une lâcheté collective et des rituels impitoyables qui exonèrent la société de ses responsabilités dans la genèse du crime. Inscrit au Lycée de Toulouse, il écrit des poèmes modernistes, dont certains sont publiés par Les Cahiers du Sud. Bachelier avec un an d'avance, il part à dix-sept ans à Paris, où l'accueille Philippe Soupault en rupture avec André Breton. Charles-Henry Hirsch publie au Mercure de France une nouvelle de lui dérivée d'une histoire d'amour adolescent, Tristan, Juliette et Méphisto. À dix-huit ans, en 1927, André Cayatte fait son service militaire au 38e régiment d'artillerie coloniale de Nîmes. Il s'y lie à un autre appelé, René Char, colosse qui a trouvé à s'occuper de la bibliothèque du régiment. Ensemble, les deux poètes impétrants jouent au rugby, conspuent l'ordre bourgeois et fréquentent les maisons closes. ... Source: Article "André Cayatte" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.